Duferco et NLMK se séparent
Divorce dans l’acier. Le groupe Duferco et le sidérurgiste russe NLMK se séparent. Le 20 avril, Antonio Guzzi, le numéro deux du trader et producteur de métaux Duferco, a annoncé, à l’issu des trois conseils d’entreprises qui se sont tenus sur les différents sites du groupe, la naissance de Duferco La Louvière Produits Longs. Cette nouvelle appellation reprend la coquille vide Carsid Energie et consacre la fin du joint-venture Steel Invest et Finance associant, depuis décembre 2006, le sidérurgiste russe NLMK et l’helvético-italien basé à Lugano, Duferco. La nouvelle entité reprendra l’aciérie éclectique et les produits longs du site de La Louvière. Le haut fourneau de Carsid intègre également Duferco, mais son avenir est largement dépendant de la construction d’une cokerie. Globalement, ce sont 1 500 emplois qui seront répartis entre La Louvière, Malines (Trebos) et Charleroi (Carsid). Pour sa part, le sidérurgiste russe reçoit en partage les laminoirs à chaud et à froid de La Louvière et les tôles fortes de Clabecq. Duferco s’est donné deux ans pour trouver des partenaires industriels pour relancer la filière fonte à Charleroi. Pour prendre le contrôle du joint-venture SIF, NLMK paiera, en quatre échéances, 600 millions de dollars à son ancien partenaire. Cette transaction est soumise à l’approbation des autorités de régulation de l’Union européenne et devrait être finalisée au cours du deuxième trimestre. En 2006, le sidérurgiste russe avait payé 805 millions de dollars pour prendre alors la moitié du joint venture SIF qui avait récupéré les outils de production appartenant à Duferco. A la fois aciériste et stockiste, Duferco, le groupe fondé par Bruno Bolfo en 1979 a procédé par acquisitions successives pour disposer d’outils de production, outre en Belgique, en Italie, en Macédoine, en France, aux Etats-Unis et au Mexique. Dans l’Hexagone, il contrôle Duferco Coating à Beautor (Aisne, 300 salariés) et à Strasbourg (Bas-Rhin, 200 salariés).