Mittal sur le marché de la reconstruction irakienne
Lakshmi Mittal sur le marché de la reconstruction irakienne. De son propre aveu, Lakshmi Mittal ne souhaite pas simplement constituer un géant mondial de l'acier, mais il veut tout simplement "assurer la survie de l'industrie sidérurgique de par le monde". Et nul territoire n'échappe à la sagacité du brillant homme d'affaires. Il vient d'étonner les marchés en annonçant un investissement majeur en Irak. L'Irak est en pleine reconstruction et Lakshmi Mittal n'entend pas y rester étranger. Le milliardaire indien vient d'annoncer la signature d'un accord avec le groupe turc Dayen pour installer une usine sidérurgique à Suleymanieh, dans la région autonome du Kurdistan irakien. Et Mittal ne va pas en Irak pour faire de la figuration. Le sidérurgiste investira 100 à 130 millions de dollars dans le projet, avec pour objectif de produire 250 000 tonnes d'acier par an, en utilisant les ferrailles recyclées localement. Opérationnelle fin 2011, l'usine pourrait même à terme produire un demi-million de tonnes d'acier par an. Christophe Cornier, membre de la direction générale d'ArcelorMittal, affiche son ambition : "Nous pensons pouvoir saisir de nombreuses opportunités pour contribuer au développement du pays (...) Il y a une demande importante de produits sidérurgiques pour le secteur local de la construction, que nous entendons satisfaire, en étroite collaboration avec notre partenaire Dayen et le gouvernement local dans le nord de l'Irak". Si l'an passé, ArcelorMittal a vu ses profits nets fondre de 75%, le businessman indien a été quant à lui mieux loti. Grâce à une farouche politique de réduction des coûts, il es parvenu à réduire les dépenses de 12%, obtenant du même coup une montée en flèche du titre en Bourse. Au final, selon Forbes, Mittal a vu sa fortune s'accroître pour atteindre la jolie somme de 28,7 milliards de dollars. L'homme pointe désormais au cinquième rang des plus grandes fortunes du globe, juste derrière son compatriote, Mukesh Ambani.