Pékin sous-estimerait sa production d’acier
Pékin sous-estimerait sa production d’acier. Les aciéries chinoises auraient produit l’an dernier 50 millions de tonnes de plus que déclaré dans les statistiques, selon une étude britannique. Cette différence pèse sur la hausse des prix du minerai de fer. Le décalage entre les données officielles et les chiffres réels constitue un montant qui équivaut à la production annuelle de l’Allemagne. Les aciéries chinoises auraient produit l’an dernier 674 millions de tonnes de l’acier, alors que les autorités n’en ont déclaré que 627 millions. C’est la conclusion, donnée dans une étude réalisée par le cabinet spécialisé britannique Meps (Management Engeneering & Production Services), dont les résultats ont été cités par Financial Times lundi. Le cabinet évalue par ailleurs à plus de 648 millions de tonnes le volume de produits finis (tôles, poutrelles, etc), sortis l’an dernier des aciéries chinoises, en hausse de 18% sur un an. Selon le directeur du cabinet Meps, Peter Fish, les aciéries dont la production n’est pas mentionnée dans les chiffres officiels de Pékin sont restées ouvertes pour satisfaire la demande sur le marché intérieur. Ces usines sidérurgiques étaient censées fermer pour des raisons environnementales, mais elles auraient continué à fonctionner avec l’appui des autorités locales, tout en cessant de déclarer leurs volumes de production au Bureau national des statistiques (NBS). L’étude a fait notamment référence aux aciéries du bassin industriel dans la province du Hebei (nord-est), dont une partie des sites date des années 1970.